Le certificat PEB (performance énergétique des bâtiments) est désormais un critère de comparaison essentiel pour les candidats acquéreurs. Une lettre D ou E peut affecter la valorisation d’un bien et ralentir sa mise sur le marché. À l’inverse, un score amélioré renforce l’attractivité du bien. Plusieurs interventions ciblées permettent d’améliorer efficacement cette performance.
Renforcer l’isolation de l’enveloppe
La toiture représente à elle seule environ 25 à 30 % des pertes de chaleur. Dans le cas de combles perdus, l’ajout d’un isolant en vrac (type cellulose ou laine minérale) permet un gain rapide, à coût modéré.
Les murs creux peuvent être isolés par injection, une technique peu invasive et efficace. Pour les murs pleins, des solutions par l’extérieur ou l’intérieur sont possibles, en fonction des contraintes urbanistiques. Une attention particulière peut également être portée à l’isolation des planchers bas (dalle sur vide sanitaire ou terre-plein).
Exemple : un bâtiment unifamilial des années 60 non isolé, après isolation du toit (18 cm), des murs (12 cm) et du sol (6 cm), a vu son PEB passer de E à C.
Moderniser le système de chauffage
Les anciens systèmes, notamment les chaudières au mazout ou au gaz de plus de 15 ans, sont généralement peu performants. Le remplacement par une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur permet de réduire les besoins énergétiques tout en améliorant le score PEB.
Des régulateurs de température, thermostats programmables et vannes thermostatiques permettent également d’optimiser le fonctionnement du système sans travaux lourds.
Remarque : une étude thermique préalable permet de vérifier la compatibilité entre le système envisagé et les émetteurs de chaleur existants.
Remplacer les menuiseries extérieures
Des châssis anciens, surtout en simple vitrage, constituent une faiblesse importante dans le calcul du PEB. Les nouveaux châssis en PVC, bois ou aluminium, équipés de vitrage à haute performance (Uw ≤ 1,2 W/m²K), permettent une amélioration notable.
À noter : le remplacement des menuiseries doit tenir compte de l’étanchéité globale du bâtiment. Dans les cas de rénovation partielle, une adaptation de la ventilation est souvent nécessaire.
Installer un système de ventilation adapté
Dans les bâtiments rénovés, une ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet d’assurer un renouvellement d’air suffisant tout en limitant les pertes thermiques. Elle est indispensable lorsque l’enveloppe est renforcée.
Deux options principales existent :
- La VMC simple flux hygroréglable, plus économique
- La VMC double flux, avec récupération de chaleur, plus performante
Le choix dépend de la configuration du bâtiment, de l’enveloppe thermique existante et du budget disponible.
Intégrer des équipements solaires
Les installations solaires thermiques (chauffe-eau) ou photovoltaïques (production d’électricité) contribuent directement au score PEB. Le solaire thermique permet de préchauffer l’eau chaude sanitaire, tandis que les panneaux photovoltaïques réduisent la consommation nette d’électricité.
Exemple : une installation de 3 kWc couvrant la consommation moyenne annuelle d’un ménage peut entraîner un gain de classe énergétique sur le certificat, selon les autres caractéristiques du bâtiment.
Étape préalable : l’audit énergétique
Avant toute intervention, un audit logement permet de dresser un état des lieux complet des performances énergétiques, de hiérarchiser les travaux et de simuler les gains PEB. Il constitue un outil de planification et d’objectivation, en particulier dans le cadre d’un projet de vente ou de valorisation.
L’amélioration du certificat PEB repose sur des interventions ciblées : isolation, chauffage, menuiseries, ventilation et énergie renouvelable. Ces postes sont bien identifiés dans les réglementations régionales et peuvent, sous conditions, faire l’objet d’aides financières.
Un diagnostic précis, fondé sur les données du bâtiment, permet d’orienter les travaux vers ceux présentant le meilleur rapport coût/efficacité.
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Justin Letroye
Expert Immobilier