La Wallonie renforce sa politique climatique. À partir du 1er juillet 2026, toute vente de logement résidentiel classé E, F ou G s'accompagne d’une obligation de rénovation énergétique. Les acheteurs devront atteindre au minimum une classe D dans les 5 ans.
Cette mesure s’inscrit dans le Plan Air Climat Énergie 2030, avec un objectif clair : réduire drastiquement les passoires thermiques.
Ce que ça change pour les vendeurs
Posséder un certificat PEB ne suffit plus. Ce dernier engage l’acheteur juridiquement, qui devra financer les travaux.
Conséquences :
- Un bien mal classé se vend moins vite et souvent moins cher.
- Les banques intègrent les coûts de rénovation dans l’octroi du prêt.
- Sans transparence, les acheteurs négocient davantage ou se retirent.
Les bons réflexes à adopter
1. Réaliser un audit énergétique en amont
Cela permet de :
- connaître précisément les déperditions d’énergie,
- hiérarchiser les travaux,
- accompagner l’acheteur dans son obligation future.
2. Fournir un devis estimatif des travaux
Un devis clair permet :
- de justifier le prix affiché,
- d'éviter les surprises lors des visites,
- de faciliter l'obtention du crédit.
3. Adapter son prix de vente
Exemple concret :
Une maison classée G à Nivelles, affichée à 320 000 €, nécessitait 40 000 € de travaux. Sans devis ni anticipation, elle a été vendue à 290 000 €.
Quelles aides pour les acheteurs ?
En complément de cette obligation, la Wallonie maintient jusqu’en 2026 un régime transitoire de primes à la rénovation :
- Montants plafonnés à 70 % du coût des travaux pour les revenus modestes,
- Nécessité de fournir un dossier complet dès la demande,
- Suppression des aides chauffage sans audit dès 2025….
📌 Pour tout savoir sur les primes
📌 Améliorer votre certificat PEB : 5 stratégies concrètes
Un mauvais PEB n’est pas une fatalité. Ce qui pèse sur la vente, c’est le flou autour des conséquences.
👉 En informant clairement vos visiteurs, vous rassurez et valorisez votre bien.
Justin Letroye
Expert immobilier